A l’occasion de la longue conjonction de Vénus à Pluton, qui a lieu depuis une semaine environ dans le Ciel et encore jusqu’au 22 février, un article sur le sentiment amoureux, son possible sens, et son éventuelle voie de réalisation.

 

Vénus-Pluton, c’est l’amour fou, la passion. Alors pourquoi tombons-nous éperdument amoureux d’une personne en particulier ? Et quant ça arrive, si jamais la relation n’est pas possible, qu’en faire ? Voici quelques réflexions inspirées du Tarot de Marseille et de l’Astrologie. Avec cette conjonction célèste, un temps qui s’annonce assez intense sur le plan des émotions et qui nous demande de regarder nos sentiments en face et de nous relier à notre âme (Pluton) pour comprendre où elle veut nous mener, derrière les apparences d’attraction (Vénus).

 

Plus particulièrement en ligne de mire, ceux qui ont des contacts Vénus-Pluton en thème natal (conjonction, carré, opposition, trigone) et ceux chez qui le signe du Scorpion est valorisé (signe solaire, ascendant, noeuds, amas planétaires dans le signe). A noter : en règle générale, les conjonctions Vénus-Pluton se produisent chaque année mais ne durent que quelques jours. Le fait que la formation dure un mois, du fait de la rétrogradation de Vénus, peut être perçu comme un événement astrologique. 

 

Penchons nous donc sur le sentiment amoureux. Beaucoup de personnes expérimenteront au cours de leur vie le fait le « tomber amoureux » d’une autre personne, entrainant une sorte de fascination pour cet « autre » qui semble posséder quelque chose qui nous manque. Posséder cet autre, par le biais d’une relation, c’est combler ce manque et aller vers une complétude.

 

Partant de là, la relation affective peut devenir une « drogue » puisque nous avons « besoin » de l’autre et que sans lui, nous ressentons le manque. C’est le sentiment qui est à la base de la dépendance affective. On la retrouve dans une grande partie des relations. Plus fort est le contentement, plus grand est le manque – le processus est exactement le même qu’avec n’importe quelle substance addictive…

 

Pour ouvrir ce sujet complexe, je m’appuie aujourd’hui – une fois n’est pas coutume, sur la lame VI du Tarot de Marseille, l’Amoureux.

N’a t’il pas de la chance notre amoureux, sollicité qu’il est par deux belles femmes ? Ne trouvez-vous pas curieux qu’un jeune homme que désirent deux femmes ne trouvent d’autre attitude que de croiser les bras sur sur coeur et de ne rien faire ? Alors que les mains des femmes courent sur ses bras et ses épaules, lui ne touche aucune des deux femmes . La seule personne qu’il touche, c’est lui-même. Et pourtant, la carte s’appelle « L’Amoureux ». Je ne suis peut-être pas une spécialiste en la matière mais cela me semble être un comportement bien peu engageant pour un amoureux !

 

En quoi ce jeune homme, isolé, tourné vers lui-même représente-t-il l’Amoureux ? Bien sur, on pourrait imaginer que bientôt, il choisira l’une ou l’autre, la blonde ou la brune et qu’ils se marieront et auront beaucoup d’enfant. Pourtant, ce n’est pas cette scène que le Tarot décide d’immortaliser…

 

La lame de l’Amoureux nous enseigne sur la manière saine de vivre des relations affectives. L’Amoureux ne cherche pas à posséder qui que ce soit. Il ne prend rien avec ses mains, n’attrape rien. Il fait la synthèse dans son coeur de ce que ces deux femmes peuvent lui apporter, ce qui signifie qu’il comprend qu’il n’a pas besoin de ces femmes, en tant que telle pour être complet. Il a besoin des qualités de ces femmes, ce qui est différent. Car il est plus aisé pour une personne d’apprendre à posséder une qualité, qu’une personne…

 

L’Amoureux se rend indépendant et complet en faisant la synthèse en son coeur de ce qu’il aime chez ces deux femmes pour ensuite les faire vivre en lui.

 

Si vous êtes amoureux de quelqu’un, vous êtes-vous déjà demandé ce qui vous fait aimer si fort l’autre ? Qu’a t’il que vous n’avez pas ? Qu’est ce qui le rend si exceptionnel ? Je crois que ce sont de bonnes question à se poser, car à mon sens, l’âme ressent, au contact de cette personne, qui lui manque ce que cette autre personne exprime. Mais la solution ne peut pas être durablement d’être en relation avec cette personne pour posséder ce qu’on a pas. C’est une solution de substitution, qui nous laissera aussi misérable, le jour où la relation finira (séparation, deuil etc…)

 

La seule solution est de comprendre ce qui nous manque et petit à petit, d’apprendre à le cultiver en nous. Parfois, on aura la chance d’avoir la personne aimée à nos côté pour s’inspirer de son exemple et nous aider, parfois pas – dans le cas d’amour déçu ou univoque, la souffrance pouvant être le moteur de la transformation.

 

D’un point de vue plus astrologique… il peut être intéressant de se demander quel est le signe de la personne aimée et de regarder dans notre thème comment vit ce signe. Avez-vous des planètes dans ce signe ? Aucune planète ? Trouvez-vous que vous vivez bien ce signe, ou au contraire, que vous ne le comprenez pas?

 

Souvent à la source d’amour/dépendance envers une personne, on constatera que son signe est en fait dans notre propre thème un signe intercepté, ou bien un signe problématique (dans le sens où il y a des planètes en carré ou opposition dans ce signe) ou encore que c’est le signe de notre Noeud Sud, d’où la dynamique addictive ou de notre Noeud Nord (les qualités qu’on doit acquérir).

 

Quoiqu’il en soit, je vous invite à habiter le signe en question au maximum, afin d’éviter que quelqu’un d’autre ait besoin de jouer ce rôle pour vous dans votre vie. Essayer de l’exprimer de la manière la plus positive possible et observer les changements en vous et dans votre relation. Quand on change, l’univers change. Notre univers…